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LA POPULATION
Portrait |
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Portrait
Le curé Etienne Bergheaud décrivait ainsi ses paroissiens en 1782 : "(St
Germain) est une petite paroisse située à un quart de lieue de la
ville d'Herment, dans un fonds marécageux et stérile Voici comment s'exprimait le maire François Chazot en 1822 : "La majorité de ses
habitants se procurent avec peine et à la sueur de son front de quoi subsister, Pauvres et mal instruits, les
habitants de St Germain n'en restaient pas moins, au 19ème siècle, assez
querelleurs et critiques envers la moindre dépense
ou le moindre projet communal. Ainsi, les plaintes déposées au tribunal d'Herment
pour "pacage sur terrain d'autrui" étaient fréquentes. La
population de St Germain-près-Herment, composée uniquement de
cultivateurs et de métayers, peine donc à se nourrir et à
s’enrichir, réussissant par le jeu des alliances à conserver une
terre pauvre et peu rentable. En 1790, parlant des prés appartenant
à la cure , Bergheaud précise que « Tout ce
fonds est de très mauvaise qualité fort sujet à la gelée et si
stérile qu’il ne produirait presque rien sans une culture
particulière et surtout si on n’avoit soin d’y rependre chaque année
beaucoup de fumier » ( Ad63
L4226) |
Quelques familles nobles et bourgeoises
Il existait peu de familles nobles et bourgeoises
à St Germain-près-Herment .
Cette branche De Villelume de St Germain-près-Herment
s’est considérablement appauvrie puisque le père d’Annet est enterré
dans l’église de Couffy (Creuse) le 8 avril 1776 , pauvre , comme l’écrit le
curé : « Sieur Jean de Villelume écuyer sieur
de Lavergne pauvre gentilhomme de la paroisse de St Germain près
Herment, quoique d’une très ancienne famille âgé d’entour quatre
vingt ans »
(Ad23
Couffy vue173)
. Quant à Annet de Villelume, à la naissance d’un
fils en 1803 , il est cultivateur. Il fut présent à l’assemblée de I‘ordre de la noblesse de la sénéchaussée d’Auvergne qui se tint à
Riom le 14 mars 1789, pour I‘élection des Etats généraux .
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Pierre
Marleix (1921-2003)
détient le record du plus long mandat de maire
François Chazot
maire de 1809 à
1826
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Stèle Pierre Marleix à Farges
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Petite histoire d'habitants Ces faits se déroulent
au 19ème siècle. "Il y a environ deux heures, j'étais occupé à rentrer du foin dont le pré se trouve au midi de mon village et ne donne sur aucun chemin. Je suis obligé de passer une année dans la propriété de Mr François, et l'autre sur la propriété de Mr Pierre, en vertu de deux jugements rendus (...) . Cette année je dois passer chez Mr Pierre et le 12 de ce présent mois, je lui dis de me faire un passage, à quoi il a répondu : je ne te dois pas de chemin, passe où tu voudras. J'étais donc occupé à rentrer mon foin et j'étais au 3ème char lorsque j'ai vu venir Pierre (...) et son fils (...) muni de chacun un râteau. Arrivés près de moi ils m'ont frappé à coups de râteau et à coups de pied, à tel point que j'ai du crier au secours. Plusieurs habitants du village ont vu Mr Pierre et son fils me frapper mais il est probable que personne ne voudra rien dire " Les blessures seront constatées, les témoins entendus et l'affaire suivra son cours . |
Etude démographique Les premières données démographiques que nous possédons s'expriment en nombre de "feux" (ou foyers) par hameau . ![]() 1 feu est généralement estimé à 4 ou 5 personnes . Les visites pastorales, intensifiées par le concile de Trente (1563) , comportent le nombre de "communiants" de chaque paroisse . Le ratio communiants/ nombre d'habitants est encore sujet à débat et nous éviterons donc d'en établir un. Le premier recensement français fiable a lieu en 1801 et s'exprime en nombres d' "âmes" . Cependant , 1790 , le curé et maire de St Germain-près-Herment , Mr Bergheaud, recense 237 habitants dont 34 actifs. (voir l'acte ci-dessous) ![]() Nous pouvons ainsi estimer le nombre d'habitants à St Germain-près-Herment depuis 1550 |
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1550 : 14 feux : 65 hab. 2 feux à Villedemange 7 feux à Farges 1 feu au Coudert * 2 feux à Bourrassat 2 feux au Chadeaux d'après Tardieu "Histoire de la ville du pays et de la baronnie d'Herment en Auvergne" * aucune information sur l'emplacement de ce lieu- dit qui n'existe plus aujourd'hui |
1652 : 100
communiants 1700 : 80 communiants 1729 : 120 communiants 1737 : 125 communiants 1783 : 100 communiants |
1790 : 237 hab. 1801 : 222 hab. * 1806 : 334 hab. 1821 : 382 hab.
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1901 : 265 hab. 1946 : 199 hab. 2005 : 74 hab.
2009 : 81 hab. |
les naissances L'analyse des registres au fil des siècles nous renseigne sur la vie familiale des habitants de St Germain. On comptait en moyenne 7 naissances par an . Chaque couple avait en moyenne 5 enfants. Les familles avec 8 ou 10 enfants n'étaient pas rares, surtout durant la deuxième moitié du 18ème : 9 familles inscriront dans les registres 8 naissances ou plus! Le record sera de 13 enfants pour le couple Marien Solignat et Marie Terrade entre 1769 et 1791. Sur les 1002 naissances enregistrées entre 1696 et 1855 , 86 enfants décèdent avant l'âge de 1an (environ 9%) et 56 meurent entre 1 et 6 ans (environ 6%). Les prénoms les plus fréquents sont Marie (13,5%) puis Anne (5,6%) pour les filles et Jean (11,6%) puis Antoine (7,1%) pour les garçons. Il était habituel de donner à un nouveau né le prénom d'un enfant de la famille décédé peu de temps auparavant . Mais plusieurs enfants d'un même couple pouvaient porter le même prénom ; on parlait alors de 'Jean l'aîné' ou de 'Jean le jeune' par exemple. Ainsi , le couple François Sertillange et Anne Courtadon eut 6 enfants , de 1841 à 1853 : 4 filles prénommées Marie , et 2 garçons appelés Jean . les mariages Comme dans beaucoup de communes auvergnates, les mariages se déroulaient la plupart du temps en février. Le curé célébrait fréquemment plusieurs mariages en même temps comme au 15 février 1774 qui connut 3 mariages ou bien le 27 février 1784 avec 4 mariages. Une croyance voulait alors que la première des mariées qui sortira de l'église engendrera des garçons et que les autres n'auront que des filles. Pour anecdote, citons Etienne Sertillange qui se mariera 5 fois : ~1798 ,1811 ,1813 ,1817 ,1830 et aura 11 enfants . les décès L'âge moyen de décès était de 42 ans, avec des années plus néfastes que d'autres, permettant de supposer la présence d'épidémies ou de conditions difficiles. En 1767 on compte 15 décès dont 12 enfants; en 1772, on en compte 13 dont 12 adultes. (la moyenne étant de 5 ou 6 décès par an). La doyenne Anne Solignat , veuve de Ligier Legoix a ~100 ans quand elle meurt en 1750.
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Les calamités |
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sources : |
1348 -1413 -1470 -1526 et 1631-32
1870 |
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